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Episode 8 : Le pouvoir de se racheter.
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Par Liamia le 5 Août 2013 à 21:36
Le lendemain, le couple se lève très tôt. Au programme, ménage, derniers préparatifs de la chambre d'ami, corvées habituelles... Mais avant ça, Joshua s'octroya une douche froide, un peu stressé.
Quelques mètres à côté, Ana venait enfin d'opter pour "la tenue idéale", une robe décontractée mais aux couleurs vives, aussi assortie à ses chaussures.
La jeune femme retoucha son maquillage une dernière fois et fila nettoyer la cuisine.
A dix heures moins le quart, ils avalèrent les pancakes plus qu'ils ne les savourèrent, si bien que Joshua s'étouffa avec.
- Prends ton temps mon chéri.
- Mais si jamais ils arrivaient ? s'inquiéta-t-il.
- Je pensais que je serais la plus tendue, dit-elle en souriant.
- Moi aussi. Mais ça, c'était avant d'angoisser pendant des heures...
Le visage de Joshua s'assombrit.
- Ta mère semble m'apprécier mais ton beau-père... Il pourrait me haïr.
Ana, comme souvent, trouva les plis de son front adorables.
- Il t'adorera à la première seconde, lui promit-elle.
Dehors, devant la maison, Carola et Sebastian, les parents d'Ana, venaient d'arriver à la résidence, après s'être fait déposer par un taxi.
- Hum... Notre petite Ana vit dans un cadre paradisiaque. Tu as vu ce ciel ? Et ces fleurs ? Et cette maison ? Et son petit ami semble être quelqu'un de fiable...
Ce flot de paroles attendrit Sebastian : elle ne voulait pas le montrer, mais Carola tentait de se rassurer. Ana, dans l'esprit de sa mère, devait être heureuse ici. Ce n'était pas un préjugé, mais bel et bien un désir enfoui en cette mère depuis le départ de la maison d'Ana. Sebastian savait qu'elle se sentait coupable, coupable de n'avoir pas vu à quel point sa fille allait mal, coupable de ne pas avoir réussi à la rendre heureuse, coupable d'être une mauvaise mère. Pourtant, elle n'en constituait pas une, elle n'avait juste pas remarqué la détresse très bien dissimulée d'Ana. Tout comme lui d'ailleurs.
- Ca va bien se passer, Carola, tu verras.
Il lui prit la main et l'entraina à la porte d'entrée, puis appuya sur la sonnette. Un jeune homme, séduisant et doté d'une carrure solide, sortit de la maison avec un sourire poli sur les lèvres et une démarche décontractée, mais pas trop. L'opération plaire aux beaux-parents était lancée.
- Bienvenus à la Florale. Je suis Joshua, se présenta-il avec sympathie, ce qui n'échappa pas aux deux quadragénaires.
Il serra la main de Carola avec douceur. Cette dernière tomba sous son charme. Un gendre parfait, songea-t-elle. Joshua dévisagea sa belle-mère. Malgré sa quarantaine et les rides qui creusaient son visage, elle était très belle.
Ses yeux d'un bleu saphir étincelaient et elle avait transmis un grande partie de sa bouche à sa fille. Son nez, bien que différent, possédait des similitudes avec celui de d'Ana. Et tout comme cette dernière, sa silhouette était fine, presque fluette, et sa mise, soignée et sobre.
Voilà d'où provenait la beauté d'Ana. D'une autre beauté.
- Merci de nous accueillir. Appelez-moi Carola, lui demanda-t-elle avec bienveillance. Joshua, je vous présente mon second mari, Sebastian.
La poignée de main que le jeune homme échangea avec le beau-père d'Ana se voulut ferme.
- Enchanté de faire votre connaissance. Ana va nous rejoindre, elle voulait régler un dernier détail.
- Autrement dit, elle cherche à reprendre son souffle, traduit Sebastian avec compréhension.
- Oui, avoua Joshua, un peu embarrassé mais admiratif. Pour qu'Ana eût fui une famille qui ne voulait que son bien et qui la connaissait si bien, elle devait vraiment se sentir très mal. Trop mal.
Pendant une minute, il observa son beau-père. Robuste et plutôt bien bâti, ses cheveux noirs comme l'encre tombaient sur sa nuque de couleur mate et ses yeux d'un marron discret montraient sa perspicacité et son indulgence. Un véritable pilier, pensa Joshua, résistant et entièrement dévoué à ses proches.
Il en était là de ses réflexions quand Ana sortit, un peu tremblante et visiblement en proie à l'émotion. Elle s'arrêta devant sa mère qu'elle n'avait pas vue depuis sept longues années, celle qui l'avait aimée, protégée et qu'elle avait abandonnée par lâcheté dans un accès de folie. Juste à cause de son idiot de géniteur. Juste par égoïsme. Juste pour des raisons insensées.
Ces pensées l'anéantirent presque mais... Il était devenu inutile de se sentir coupable devant Carola. Ana avait le pouvoir de réparer ses fautes, c'était une chance inespérée. Alors, elle se jeta dans les bras réconfortants de sa mère, au bord des larmes et se forçant à sourire.
- Je suis tellement désolée ! s'exclama Ana, tout à trac. J'ai été tellement aveugle, tellement stupide !
Les yeux de Carola s'humidifièrent à leur tour.
- C'est aussi ma faute, ma puce. J'aurais dû t'aider, j'aurais dû voir que ça n'allait pas, au lieu de te laisser seule. Je croyais que tu faisais ta crise d'adolescence, que ça passerait. Je croyais que tu voulais t'éloigner de moi, être indépendante. Mais c'était plus complexe que ça. Plus douloureux. C'est oublié, maintenant. C'est fini. C'est du passé.
Le désespoir avait pris une forme presque palpable dans ses paroles. Les dernières phrases, au contraire, n'évoquait que l'espoir de partir sur de nouvelles bases, l'espoir d'une vie meilleure pour sa fille et elle. Carola parvint à se détacher de sa fille. L'avoir contre elle lui prodiguait un réel bonheur mais elle voulait aussi regarder sa progéniture, savoir si elle n'était pas trop mince, si ses yeux étaient toujours aussi beaux, si elle semblait heureuse.
- Laisse-moi voir comment tu as changé. Tu es devenue une vraie femme, dis-moi. Tu es radieuse !
- Je trouve aussi, dit Joshua, qui depuis l'arrivée d'Ana, était resté en retrait. Je vais me promener un peu pour vous laisser entre vous.
Ana lui sourit, reconnaissante, alors qu'il s'éclipsait.
- Va donc serrer Seb dans tes bras, recommanda Carola à Ana. Il n'attend que ça !
La jolie blonde s'exécuta, devant les yeux émus de sa mère.
- Oh, Seb !
- Comment va ma petite Ana ? s'enquit-il gentiment.
Adriana réalisa à cet instant précis que si elle avait été intelligente, elle aurait oublié son géniteur et se serait contentée d'aimer cet homme comme un père. Il avait épousé sa mère lorsqu'Ana avait quinze ans. Il avait toujours été agréable et compréhensif avec l'adolescente qu'elle était. Il l'avait traitée comme sa propre fille pendant trois ans, jusqu'à ce qu'elle quitte le nid de Sunset.
Sebastian était son père. Elle ne le savait pas jusque là, mais cette idée venait de la frapper. Pendant tout ce temps, elle avait souffert de l'absence de son géniteur alors qu'un homme était prêt à prendre sa place.
Ces dix dernières années auraient pu être moins pénibles si elle avait fait l'effort de regarder autour d'elle pour s'apercevoir qu'elle était entourée d'une famille aimante, unie.
Ana eut alors l'impression de se réveiller d'un long sommeil, où les cauchemars et la peur régnait. Mais tout cela était terminé. Elle avait la vie qu'elle désirait, elle avait ouvert les yeux.
Elle pouvait respirer normalement.
- Ana ? Tu te sens mal ? s'inquiéta Carola.
La jeune femme recula d'un pas, consciente qu'elle avait pali.
- Je n'ai jamais été aussi bien de toute ma vie, souffla-t-elle en essuyant une larme sur sa joue.
Un sourire sincère se dessina sur son visage, qui devint tout à coup moins fermé.
- Votre vol s'est bien passé ? Vous avez mangé ?
En voyant Ana plus heureuse qu'elle ne l'avait jamais été en sa présence, Carola crut que son coeur allait cesser de battre. Sa fille était heureuse car ils étaient venus ici.
- Le vol s'est bien passé et nous avons déjà mangé, répondit joyeusement Carola.
Il y eut un silence empreint d'impatience.
- Eh bien ! Parle-nous de toi. Je veux tout savoir ! l'encouragea la quadragénaire.
Ana était tiraillée entre son besoin de gagner quelques minutes pour mettre de l'ordre dans sa tête et la frénésie qui faisait battre son coeur plus vite. Elle voulait leur dire ce qu'était sa vie mais ne savait pas par quoi commencer. Comment décrire, raconter, les sept dernières années de sa vie ? Elle trouva alors l'échappatoire idéale.
- Et si on s'occupait d'abord de monter vos bagages dans la chambre d'ami ?
Carola sentit le malaise de sa fille. Elle s'était doutée qu'il y aurait un chose comme celle-là à leur arrivée. A présent, il lui fallait assumer de ne pas avoir vu que sa fille souffrait trop de l'abandon de son "père". Ana avait besoin de réapprendre à faire confiance à sa famille. Et sa famille avait besoin qu'elle aille bien. Tout était lié.
Sebastian observa Ana. Elle avait changé. En mieux. Il fut triste, tout à coup ; il se rendit compte que sa petite Ana avait grandi et était désormais une femme mature, en couple et qui possédait une belle demeure...
Elle était adulte.
- Si tu y tiens, répondit Carola avec douceur.
Après avoir récupéré les sacs sur l'herbe, Carola et Sebastian suivirent Ana jusqu'à l'étage, pénétrèrent dans la pièce du berceau et les parents d'Ana restèrent interdits devant le meuble, laissant tomber leurs sacs simultanément.
Puis ils criblèrent leurs regards sur Ana, qui entendit leurs exclamations étouffées et se retourna vers eux en se tortillant nerveusement les mains.
- Ce... Ce berceau, bafouilla-t-elle, est un cadeau de Joshua pour nos trois ans de couple. Je ne suis pas enceinte.
- Vos trois ans de couple ? répéta Carola.
- Un berceau comme cadeau ? s'étonna Sebastian.
- Oui. Joshua et moi allons nous marier et... On veut avoir des enfants. Bientôt.
- C'est merveilleux ! s'écria Carola en lui prenant les mains.
Sebastian la félicita.
- Bien sûr, vous êtes invités à la cérémonie, annonça-t-elle, fière et rayonnante.
***
Après la visite de la maison, ils descendirent sur la terrasse du rez-de-chaussée.
- Alors, tu es prête à nous raconter, maintenant ? demanda Carola.
Ana sourit à sa mère. Celle-ci avait tout deviné. La jeune femme, en voyant ce visage gai et joyeux, pensa à Lucia et elle comprit pourquoi cette rousse espiègle et bonne vivante était devenue sa meilleure amie. Elle avait constitué sa dose de frivolité et de légèreté, dose qui lui avait toujours été fournie par sa mère. Alors, Ana répondit, certes encore hésitante :
- Je pense.
- Alors, vas-y, l'encouragea Sebastian. On ne portera aucun jugement.
- Eh bien, je suis partie dans un moment de... déprime. Je suis partie en croyant me protéger, en croyant que vous pouviez me laisser tomber comme il nous a laissé tomber. J'étais trop affaiblie par l'abandon, trop meurtrie pour raisonner correctement. Laisse-moi continuer, Maman.
En effet, Carola avait tenté de prendre la parole mais Ana avait décidé, à sa grande surprise, qu'elle allait tout révéler à ses parents. En conséquence, elle désirait tout déballer d'un seul coup.
Les mots sortirent de sa bouche sans qu'elle en donnât véritablement l'accord.
- Je suis donc partie très tôt un matin en vous laissant un mot, munie de ma valise. D'abord, je suis allée à la plage, où j'ai rencontré Lucia. Nous sommes devenues très proches en une seule journée et elle m'a invité à dormir chez elle. On s'est découvert la même aspiration : quitter la ville et prendre un nouveau départ. Deux semaines plus tard, on a débarqué sur cette île, des rêves plein la tête et des étoiles dans les yeux. Notre appart' était petit et contenait le stricte minimum, mais on s'en fichait. On a toutes les deux pris un petit boulot et on a économisé. Lucia est issue d'un milieu riche, mais elle voulait se lancer dans la création de vêtements et ne pas être pistonnée par ses parents. Donc, elle n'acceptait plus leur argent et se débrouillait seule, ce que je trouve admirable. Elle n'a pas choisi la facilité pour commencer sa vie d'adulte, elle s'est même payée l'école de styliste toute seule ! Bref, elle a été remarquée par une maison de couture à ses vingt ans, après seulement deux ans ici.
Ana marqua une pause. Dépeindre un portrait idéaliste de sa vie avec sa meilleure amie représentait une chose simple. Cependant, elle n'aimait pas parler d'elle-même, et encore moins se vanter, aussi la suite franchit moins aisément ses lèvres :
- Pour ma part, ma réussite provient plus du pur hasard et même, de la chance. La mairie recherchait une personne motivée pour rénover un vieil hôtel en bord de mer. L'annonce promettait même des subventions ; je crois que l'île avait besoin d'un nouvel endroit pour acueillir les nombreux touristes, en fait. En tout cas, j'ai proposé ma candidature, et on m'a choisi, un mois après l'obtention du poste de styliste de Lucia. J'ai donc galéré pour la rénovation, mais néanmoins, j'ai fini pas être satisfaite. Le maire, content de mon travail, m'a proposé de diriger moi-même l'hôtel et j'ai accepté. Pendant un an, je leur ai donné un pourcentage des bénéfices mais l'hôtel marchait si bien que j'ai pu l'acheter ensuite, grâce à un petit prêt de la banque. A vingt-deux ans, j'ai rencontré Joshua et...
Carola et Sebastian avait patiemment écouté le récit d'Ana mais, à présent, Carola ne pouvait plus tenir sa langue :
- Tu as connu trois années de bonheur avec ce très beau et très gentil jeune homme.
La jeune femme sourit. Sa mère n'avait pas changé, du moins pas en ce qui concernait sa tendance à parler sans répit.
- Oui. Et actuellement, Le Refuge d'Ana, mon hôtel, marche encore mieux qu'à l'époque. Et puis, Joshua a un
compte bien rempli à la banque, donc nous ne sommes pas inquiétés par l'argent pour le moment. Enfin, on ne compte pas nous reposer sur nos lauriers, j'espère même ouvrir un autre hôtel.
Face aux projets d'avenir et au bonheur manifeste de leur fille, le couple afficha des sourires bienveillants.
Quelle plus grande satisfaction peut-on avoir que de savoir ses enfants épanouis ?
Carola bondit de sa chaise, comme si elle avait encore six ans et s'exclama :
- Maintenant, allons profiter de ce merveilleux soleil !
- Je te reconnais bien là, Caro.
***
Vingt minutes plus tard, après avoir pris tout le nécessaire, les deux couples partirent à la plage dans une ambiance bonne enfant. Contre toute attente, Joshua parvint à sympathiser avec son beau-père rapidement et à faire rire sa belle-mère.
***
Comme les femmes venaient de se lancer dans une conversation au sujet du mariage, Sebastian lorgna Joshua du coin de l'oeil, le prit par l'épaule et l'éloigna des deux femmes.
- J'aimerais pêcher, décréta-t-il. Vous vous joignez à moi ? On pourrait faire plus ample connaissance.
- J'adorerais pêcher avec vous, Monsieur.
- Qu'est-ce que je vous ai dit dans la voiture ? le réprimanda gentiment le brun.
- De me servir de votre prénom.
- Vous vous souciez de me plaire, n'est-ce pas ?
- Bien sûr. Je vais épouser Ana. Vous serez le grand-père de nos enfants. Nous allons nous voir pendant longtemps, alors autant bien s'entendre. Et puis, je dois dire que la pêche était un hobby, avant.
- Vous êtes consciencieux, j'aime ça. Presque autant que la pêche.
Sebastian éclata de rire.
- Je ne pensais pas que je devrais tenir ce rôle un jour. Un beau-père protecteur, voire trop... Ne me voyez pas comme votre beau-père, ce n'est pas un rôle que j'aime, et faites-moi plaisir, devenons amis.
- J'ai une question, Sebastian.
- Oui ?
- Si je faisais du mal à Ana, ce que je ne compte absolument pas faire, vous reprendriez votre rôle et vous auriez tout de même envie de me tuer ?
- Oh oui...
Ce fut Joshua qui prit une expression amusée.
- Allons chercher les cannes.
***
Pendant ce temps...
- Comment est la robe ? demanda Carola d'un ton pressant.
- Maman, tu ne veux pas savoir, ça te gâcherait la surprise...
- Oh si, je t'assure que je veux la voir. Dis-moi au moins où aura lieu la cérémonie...
Elle chercha à l'attendrir et y réussit, Carola fut au courant de tout, sauf de comment était la robe... Elles allèrent ensuite chercher les affaires de plage et mirent leurs maillots dans les toilettes publiques. Une séance d'UV s'imposait !
***
Une heure plus tard, Ana et Carola bronzaient depuis un moment déjà et jetaient un oeil sur leurs compagnons de temps en temps. Ils avaient posé les cannes afin de parler un peu.
- Ils semblent bien s'entendre, remarqua Ana.
- C'est parce que Joshua est quelqu'un de bien. Il est surement le partenaire idéale pour toi, en fait. Je sais, à la manière dont tu le regardes, que tu l'aimes sincèrement. Mais es-tu prête à devenir sa femme ? s'inquiéta Carola en bonne mère.
- Oui. C'est le bon, répondit Ana sans une once d'hésitation.
- C'est parfait, se réjouit sa mère.
Ana sortit un roman et se plongea dans l'histoire tandis que Carola se reposait en dorant au soleil, tel un lézard.
***
Joshua et Sebastian, cannes en mains, apprenaient donc à se connaitre et chacun devina qu'ils deviendraient rapidement amis.
- Alors Joshua, où êtes vous-né ?
- A Bridgeport.
- Oh... Une grande ville. Vous aimiez y vivre ?
Joshua repensa à Ema, ses parents, à son lien très fort avec Sandro, à son enfance...
- Beaucoup. Du moins, jusqu'au jour où j'ai compris que je devais voir de nouveaux horizons et mener une nouvelle vie, plus simple et moins stressante.
- Une vie sur une île comme celle-ci, en somme. Et vos parents ?
- Mes parents sont décédés dans un accident de voiture.
- Je suis désolé. Vous avez encore de la famille ?
- Non.
Le coeur du jeune homme se fendit en deux. Ema...
- Il parait que vous êtes maitre-nageur ? lança Sebastian, sincèrement désolé pour lui.
- J'adore ce métier ! Oh bien sûr, il y a des hauts et des bas, mais...
Et ainsi, Joshua se tourna vers l'instant présent et se mit à parler des contraintes et des avantages de son métier.
***
Plus tard, on prit des photos de Carola et Ana, qu'on aurait presque cru soeurs, si on ne s'approchait pas trop...
Deux rayons de soleils qui s'étaient retrouvés... C'était ce que pensèrent leurs amoureux. C'était vraiment une belle journée, une journée qui montrait que, si on savait se montrer patient, on pouvait avoir ce qu'on désirait le plus au monde.
Les deux femmes allèrent se baigner et Carola, voyant sa fille se baissait, cria :
- Je te préviens, si tu fait ça, je...
Elle n'eut pas le temps de finir que son visage fut éclaboussé. Mère et fille adoptèrent un comportement frivole pendant le quart d'heure qui suivit, avec l'impression de remonter bien des années en arrière.
***
- Sebastian, dit Joshua en posant sa canne sur le sable, vous pourrez dire à Ana que je vais voir un ami et que je vous rejoins pour le dîner, s'il vous plait ?
- Ca ne peut pas attendre ? J'aurais voulu parler davantage avec mon gendre.
- Non, désolé.
- Bien sûr, je lui dirai.
- A tout à l'heure, alors.
***
Le jeune homme rentra à la maison à pied et prit sa voiture pour aller rendre visite à Sandro.
Arrivé à bord du bateau, il frappa à la porte.
- Sandro, c'est moi.
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