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Par Liamia le 9 Juillet 2013 à 12:11
En attendant son petit ami, Adriana discutait un peu avec la femme de ménage. Elle lui avait déjà donnée ses instructions et les deux femmes parlaient maintenant de décoration intérieure.
- Chérie, je vais sortir la voiture, prépare-toi, lança Joshua en se dirigeant vers le garage. Bonjour, Leonor, ajouta-il poliment à l'adresse de l'employée.
- Bonjour, Joshua. Je vais vous laisser, de toute façon. Amusez-vous bien.
En guise d'au revoir, Leonor fit un clin d'oeil à Ana.
Le couple partit donc en direction de la plage, où ils prirent place dans une barque pour une escapade romantique.
Puis, ils décidèrent de faire un peu de planche à voile.
D'ailleurs, ils appréciaient beaucoup cette activité. Malheureusement, en tentant une acrobatie, Ana fit une chute impressionnante et retomba lourdement dans l'eau.
En reprenant son souffle, elle songea qu'il vaudrait mieux arrêter la planche pour aujourd'hui.
Et elle s'installa sur le fauteuil gonflable qu'elle était allée chercher dans le coffre de la voiture.
En cet instant, les soucis d'Ana n'existaient plus, il ne restait plus que la chaleur du soleil sur sa peau et le bruit de l'océan, vaste étendue d'eau toujours en mouvement, toujours aussi belle, attirante et parfois dangereuse. Mais le danger, à ce moment précis, n'était qu'une superstition dans l'esprit de la jeune femme comblée.
Un peu plus tard, elle alla se faire dorer au soleil sur la plage, pour changer. Elle s'était arrangée, la veille, pour que les employés de l'hôtel qu'elle dirigeait, Le Refuge d'Adriana, ne la dérangent pas ce jour-là, sauf en cas d'extrême gravité. Et ce repos lui semblait mérité. Bien sûr, elle ne travaillait pas à longueur de journée, mais jouir de la plage et de son homme toute une journée n'était pas une habitude... Ses pensées furent interrompues par l'arrivée de Joshua, qui venait de terminer sa séance de planche :
- Ma puce, tu dors ? s'enquit-il doucement.
- Hum... Nan, répondit Ana en s'étirant.
A peine fut-elle debout qu'il pressa sa bouche contre la sienne. Jamais il ne l'avait embrassée comme cela, jamais il ne lui avait donnée un baiser aussi fougueux, passionné et réclamant une réponse. Et jamais elle n'avait eu autant de désir pour lui.
Alors, elle fournit une réponse à son appel et lui donna un baiser tout aussi bestial.
- J'aimerais te montrer un endroit aussi particulier que cette journée.
- Bien sûr, mais on pourrait passer à la maison avant ? J'adorerais mettre ma nouvelle robe pour cette soirée...
En effet, Adriana voulait être à son avantage. Elle avait un bon pressentiment...
Ils suivirent donc ce plan et vingt minutes plus tard, ils se rendirent main dans la main au point de vue qu'avait remarqué Joshua le matin-même.
- C'est magnifique, chuchota la jeune femme. J'aime beaucoup cette vue.
Elle avait été tellement époustouflée par la vue qu'elle en avait lâchée la main de son amant. Lui, pendant qu'elle admirait le paysage, contemplait sa bouche, sa fossette, ses yeux, son émerveillement. Rien ne pouvait égalait sa beauté, pas même ce paysage.
- Tant mieux, murmura-t-il d'une voix rendue rauque par la montée de pression.
Il caressa la joue douce et rosée et reprit :
- Ana, je dois te demander une chose très importante.
- Oui ? s'étonna la jeune femme.
Allait-il... Non, c'était impossible. Mais elle n'eut pas le temps de se questionner davantage car, déjà, Joshua s'agenouillait.
- Qu'est-ce que... commença-t-elle sans parvenir à terminer sa phrase.
Joshua sortit un écrin de sa poche et l'ouvrit, désormais sûr de lui. Hébétée, Ana fixa la bague. Une mine ravie apparut sur son visage.
- Ana, ta présence auprès de moi a embelli ces trois dernières années, ce dont je te suis reconnaissant. De plus, si je suis là, à genoux devant toi, c'est que lorsque j'imagine mon avenir, je ne vois que toi, ton sourire et ta douceur. Alors, ce que je tiens à te demander, c'est : veux-tu construire ton avenir avec moi, veux-tu lier ma vie à la tienne ?
Ana tomba dans le vert intense des yeux de son amant et n'y décela, pour la première fois, aucune trace de sa malice bienveillante habituelle. Elle n'y vit que de l'amour et l'espoir qu'elle réponde favorablement à sa demande.
- En cet instant, tu es déjà mien, chuchota-t-elle, émue.
La bague glissa le long de son annulaire, une larme glissa le long de sa joue.
La belle fiancée regarda un peu sa bague, puis beaucoup son amoureux. A ce moment précis, ils ressentirent exactement la même chose : c'était trop de bonheur pour deux personnes. Et, ils le savaient, ils garderaient cette allégresse en mémoire et ce, à jamais.
Il se releva et ouvrit les bras. Elle s'y jeta.
Leurs bouches ne tardèrent pas à se rencontrer, attirées l'une à l'autre.
En vérité, ils ne se séparèrent que pour éviter de faire l'amour là, sur l'herbe, pendant le coucher du soleil.
Elle lui susura alors à l'oreille :
- J'ai une dette envers toi. Tant de bonheur, expliqua-t-elle avec un sourire qui en disait long... Nous allons devoir rentrer pour que je te dédommage...
Soudain, Adriana prit sa main pour entraîner son fiancé à la Florale.
- Cette offre est plutôt alléchante, admit le jeune homme.
Comme ils arrivaient près de la piscine de leur jardin, il demanda :
- La piscine ?
Elle rit de bon coeur.
- Non, trop inconfortable ! Le jacuzzi.
Les yeux bleus transpercèrent les yeux verts, comme si elle le défiait. "Cap ou pas cap ?", songea Joshua. C'était vraiment cela, un défi. Et il désirait le relever.
Ils se débarrassèrent de leurs vêtements pour ne garder que leurs maillots de bain, puis se glissèrent dans l'eau chaude.
Ana se blottit dans les bras de son chéri et goûta au plaisir du contact de leurs baisers.
Bientôt, leur désir mutuel s'intensifia et leurs deux corps collés ne firent plus qu'un.
Après s'être séchés et avoir revêtu leurs vêtements, Joshua et sa belle échangèrent des "Je t'aime". Puis, il la mena au premier étage.
- Cette porte mène à une pièce vide, chéri, affirma Ana.
- Pas tout à fait.
Dans la pièce où ils pénétrèrent, il n'y avait qu'un beau berceau affichant la tête d'un koala.
- Qu'est-ce que ce berceau fait ici ? demanda Ana calmement.
- Tout à l'heure, quand j'ai dit que je ne vois que toi quand j'imagine mon futur, ce n'était pas tout à fait vrai. Je vois aussi des enfants, des enfants qui te ressembleront, que nous aimerons. Alors, quand j'ai vu ce berceau dans une boutique, j'ai...
Il ne put finir sa phrase car Ana s'était précipitée dans ses bras.
- Ce sera un plaisir d'avoir des enfants avec toi ! s'enthousiasma la belle blonde, de nouveau au bord des larmes.
- Bons trois ans de couple, ma chérie.
- A toi aussi.
Et tandis que le ciel se teintait de violet...
... Les deux jeunes fiancés dégustaient des sandwichs - ceux préparés par Ana dans la matinée - sur la terrasse du rez-de-chaussée.
Le jeune homme se jeta dessus, affamé.
- Aurais-je épuisé mon amant ? s'enquit-elle, taquine.
- Non, il doit juste reprendre des forces pour le deuxième round.
Elle sourit et croqua le sandwich à belles dents.
- Au fait, tu travailles demain, non ? l'interrogea-t-elle.
- Eh oui, tout le monde ne gère pas un hôtel à distance comme toi ! se moqua-t-il, gentiment cependant.
- J'espère pouvoir plonger, répondit la jeune femme en haussant les épaules.
- Je plaisantais, ma chérie, s'excusa tendrement Joshua.
- Je suis juste crevée.
- Eh bien, va te coucher...
- Je dois te montrer ton cadeau, avant. J'ai eu un bouquet, une bague, un berceau mais tu n'as rien eu.
Quelques minutes plus tard, ils marchèrent jusqu'à l'endroit où elle avait fait livrer le cadeau de Joshua. Ce coin du jardin était volontairement peu décoré, mais de très beaux arbres avaient pris racine là. Une légère brise effleura les deux jeunes gens, aussi doucement que la caresse affectueuse d'une mère.
- Il est parfait, déclara-t-il en voyant le véhicule aquatique.
Le jeune homme remercia Ana d'un baiser... chaste.
Ils montèrent ensuite dans leur salle de bain, presque inclue dans la chambre du couple, pour se brosser les dents, déjà à moitié endormis...
...Et ils se couchèrent.
- Chéri ?
- Oui ? dit Joshua en un soupir.
- C'était une très bonne journée. Grâce à toi, et à nos fiançailles.
- On se rappellera de cette journée, quand on aura des enfants, une maison animée, plein de corvées...
En riant, elle ajouta :
- Des rides, plus aucune minute à nous, l'envie de tout plaquer.
- Moui, exactement. Mais tu sais quoi ? On pourra tout surmonter, parce qu'on est deux.
Il prit sa main et l'embrassa.
- Je n'en doute pas un seul instant, affirma-t-elle en lui souriant tendrement.
Les deux amants s'enlacèrent, sous la couverture, et eurent le sommeil profond.
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